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2018-08-07

Primevère Oreille d'ours - Primula auricula - Mountain cowslip


Primevères de France - Flore de France - Fleurs d'Europe - Plantes des Alpes
Photo de Primulaceae - Photo de Primevère - Photo de Primula
 
(Sous réserve de bonne identification)




Ordre : Primulales - Ericales
Famille : Primulaceae - Primulacées
Tribu : Primuleae
Genre : Primula - Primevères
Espèce : Primula auricula


Mots-clés : Primulaceae Primula Primevère

Synonyme : Primula illibata, Primula ciliata, Auricula ursi, Aretia auriculata







La Primevère Oreille d'ours (Primula auricula Syn. Primula illibata, Primula ciliata, Auricula ursi, Aretia auriculata), appelée parfois Oreille d'ours, Primevère à oreillettes, Primevère auricule ou Auricule, est une plante herbacée, vivace, à feuilles épaisses, entières ou irrégulièrement dentées, plus ou moins farineuses, réunies en rosette basale, à fleurs jaunes parfumées, mesurant jusqu'à 20 centimètres de haut, originaire de certaines montagnes d'Europe (Alpes, Jura, Vosges, Apennins, Tatras et Carpates). Son aire de répartition recouvre les pays suivants : France, Italie, Suisse, Autriche, Croatie, Allemagne, Hongrie, Liechtenstein, Pologne, Suisse et Slovaquie.

Par le passé, plusieurs formes, sous espèces et variétés de Primevère Oreille d'ours ont été décrites, et notamment :
Primula auricula subsp. auricula
Primula auricula subsp. balbisii
: Primevère de Balbis, Syn. Primula balbisii
Primula auricula subsp. bauhini
Primula auricula subsp. ciliata : Primula ciliata

Primula auricula subsp. serratifolia
Primula auricula var. polyphylla
La Primevère oreille d’ours s’hybride parfois avec d’autres espèces de primevères. Par exemple l’hybride entre P. auricula subsp. auricula et P. integrifolia s’appelle Primula × esscheri, l’hybride entre P. allionii et P. auricula s’appelle Primula × loiseleurii et l’hybride entre P. auricula et P. hirsuta s’appelle Primula × pubescens

En anglais, la Primevère oreille d’ours est appelée Auricula, Mountain cowslip ou Bear's ear.

Compléments



Dans le milieu des années 1700 (XVIIIe siècle), et même un peu avant, la Primevère oreille d’ours était très prisée et de nombreux particuliers en constituaient de véritables collections qu'ils mettaient en valeur sur des "Théatres". Ces "Théatres", sortes de présentoirs à plusieurs niveaux étaient destinés à mettre en valeur les plus beaux spécimens des collections et étaient disposés aux fenêtres et balcons afin de les présenter aux passants. A l'époque, il existait plusieurs centaines de variétés. J'ai réuni ci-dessous plusieurs textes anciens à travers lesquels on peut deviner la passion qui entourait cette primevère.

Pour commencer, voici la définition de "Théatres" que j'ai trouvée dans l'ouvrage "Bibliothèque des propriétaires ruraux  ou Journal d'économie rurale et domestique" Floréal, an XI (1803) :
«Gradins couverts d'une toile ou de toute autre manière destinés à recevoir les pots d'œillets de choix et les auricules c'est vraiment un spectacle admirable que de voir un théâtre d'œillets précieux et d'auricules bien choisies rangés avec ordre.»
 
 Un peu plus tard on trouve cette définition dans le Cours de culture et de naturalisation des végétaux, en 1827 :
«Les théâtres : Sorte de grandes guérites portatives. Théâtre à auricules : propre à recevoir les oreilles d'ours pendant leur floraison à en prolonger la durée et à présenter un amphithéâtre varié des plus belles couleurs.»
 
 
Voici ce qu'en disait De La Quintinye dans son Traité des jardins en 1785 :
L'Oreille d'Ours se cultive en petits pots ou en pleine terre. Un théâtre de 300 à 600 pots d'Auricules disposées avec goût forme un coup d'œil très riche & très agréable. Ce théâtre doit être placé dans une exposition où le soleil ne donne que pendant quelques heures chaque jour. On remplit les pots de bonne terre meuble & substancieuse que l'on compose ordinairement de terre franche de fumier de vache & de fumier de cheval bien pourris & consommés ensemble & passés à la claie. On les mouille souvent mais légèrement & lorsque les plantes sont défleuries on les transporte à l'ombre mais pendant l'hyver (sic) on les expose au Midi. Quoiqu'elles soient dans de très petits pots les fortes gelées ne les font pas périr mais comme elles peuvent les affoiblir (sic) & les altérer il est bon de les en défendre ainsi que de la neige & des grandes pluies en les mettant dans l'Orangerie ou quelque bâtiment fermé. Ces théâtres sont moins à la mode qu'ils n'étoient autrefois, maintenant on cultive plus communément cette plante en pleine terre.
 
Dans l'Herbier General de l'Amateur, 1809, on relève le texte suivant :
L'Oreille d'Ours a plusieurs qualités qui l'ont mise en honneur et l'ont fait chérir des fleuristes. On estime la douceur de son parfum, la durée de ses fleurs, la force et la beauté des couleurs de ses corolles, qui présentent les plus belles nuances de cramoisi, de violet, de brun, de vert-olive, de mordoré, de jaune, etc. Des marchands flamands, frappés, dit-on, de l'éclat et de l'odeur agréable de l'Oreille d'Ours, qu'ils trouvèrent croissant naturellement dans nos Alpes, en déplantèrent quelques pieds qu'ils emportèrent à Lille en Flandre. Dans la suite, ayant semé les graines, et ayant pris soin de tout ce qui en provint, la culture diversifia et perfectionna à l'infini les jeunes fleurs provenues de la plante sauvage ; et lorsque de Lille on les apporta à Paris, les amateurs de la capitale s'empressèrent à l'envi les uns des autres de les cultiver dans leurs jardins, comme des nouveautés rares et précieuses.  
Mais les vrais amateurs n'estiment pas toutes les variétés d'Oreilles d'Ours indistinctement ; ils exigent, pour les trouver belles, qu'elles aient certaines proportions ; sans cela ils n'en font aucun cas. Ainsi, pour qu'une Oreille d'Ours soit parfaite, il faut d'abord que sa tige soit forte et épaisse ; ensuite, que le nombre des fleurs que porte cette tige soit grand, et qu'il forme un bouquet qui se présente de bonne grâce, sans pencher trop vers la terre, ce qui arrive quand les pédicules sont trop longs et trop maigres. On veut encore que les corolles soient larges, bien étoffées, et d'une forme régulière ; que les lobes de cette corolle ne soient point frisés, mais unis, et que les couleurs en soient fort brillantes ; que les étamines ne soient pas retirées au fond du tube, mais qu'elles paraissent rangées à l'entrée. On veut enfin que l'orifice du tube forme un œil exactement rond, ou au moins qu'il forme une étoile parfaite, et que son fond soit blanc, ou au moins le plus clair qu'il est possible.

On estimait beaucoup plus autrefois les Oreilles d'Ours panachées que celles dont les couleurs étaient tout unies ; mais l'expérience ayant appris que les panachées ne se soutenaient pas, on fait plus de cas aujourd'hui des couleurs pures et sans mélange, quand elles sont vives et brillantes. Celles qui imitent l'éclat du satin et du velours sont avec raison les plus recherchées. Celles dont les corolles sont élevées l'une sur l'autre à double et à triple étage , sont regardées par les fleuristes, de même que par les botanistes, plutôt comme une monstruosité que comme une beauté.
 
 
Dans le Manuel complet du jardinier maraicher, pépiniériste, botaniste, fleuriste et paysagiste, 1826, on peut lire ceci :
Primevère oreille-d'ours. Primula auricula :
...Cette espèce a fourni un nombre de variétés encore plus considérable que les deux précédentes (Note de Faaxaal : Primula veris et Primula eliator) , dans toutes les couleurs et du plus beau velouté. Les amateurs en distinguent de trois sortes : 1° les françaises ou flamandes, à couleurs vives, veloutées, non recouvertes de poussière blanche sur le limbe ; 2° les poudrées ou anglaises , qui sont comme saupoudrées d'une poussière fine, blanche , ressemblant à de la farine ; elles sont bizarres dans leurs formes et dans l'arrangement de leurs couleurs ; l'œil , toujours blanc, est quelquefois carré, d'autres fois pentagone, et s'étend plus ou moins sur le limbe ; celui-ci est souvent irrégulier, panaché de brun, de noir, d'olive, de vert, de ventre de biche, etc. ; 3° les doubles, qui sont les moins estimées, si on en excepte la jaune et la mordorée.
Pour être réputée belle, une oreille-d'ours doit avoir ces qualités : tige forte, se soutenant bien ; anthères paraissant à l'entrée du tube, mais ne le dépassant pas, et entourant le stigmate ; gorge ou œil jaune ou blanc, formant un cercle parfait et s'étendant sur la moitié du limbe ; limbe d'une couleur tranchante, vive, veloutée, plus foncée autour de l'œil. Si le limbe est bordé d'un petit cercle d'une autre couleur, la plante est parfaite. Les fleurs doivent être larges, nombreuses, formant bien l'ombelle, et à limbe plane, ni plissé ni chiffonné.
 
 
Voici la description de la Primevère oreille d’ours telle qu'elle figure dans le Dictionnaire universel d'histoire naturelle de 1847 :  
Primevère auricule, Primula auricula, Lin.
Cette jolie espèce est très connue sous son nom vulgaire d'Oreille d'ours. Elle croît spontanément dans les Alpes de France, de Suisse et d'Autriche, dans les Apennins, dans les Carpalhes et jusque dans l'Altaï. Sa taille ne dépasse pas 1 décimètre ou 1 décimètre 1/2. Ses feuilles sont épaisses, ovales-spatulées, obtuses, un peu glauques et farineuses ; d'entre elles s'élève une hampe farineuse, terminée par trois fleurs ou davantage, rouges ou jaunes dans les individus spontanés, de couleurs très diverses dans ceux améliorés par la culture ; à la naissance de ces fleurs se trouve un involucre à folioles plus courtes que les pédicelles, ovales-obtuses ; le calice est beaucoup plus court que le tube de la corolle, campanule à cinq divisions ovales-lancéolées plus ou moins obtuses, farineux ; la corolle, en entonnoir, a son tube élargi progressivement. Les fleurs de l'Auricule ont une odeur suave. La culture en a obtenu un très grand nombre de variétés simples ou plus rarement doubles. Ces fleurs se montrent au printemps et quelquefois aussi en automne. Elles durent longtemps. Leurs couleurs sont extrêmement variées : leur centre est occupé par un cercle blanc ou jaune assez large, que les horticulteurs nomment œil ; leur limbe présente ensuite une teinte veloutée qui tranche plus ou moins avec la couleur pâle de l'œil et qu'encadre un cercle blanc ou jaune, dans les variétés regardées comme les plus parfaites. La largeur de ce limbe constitue aussi un grand mérite pour ces fleurs. Les nuances d'Auricules les plus estimées sont l'orangé, le brun olive, le brun foncé, le bleu violacé. Parmi les variétés doubles, celles à fleurs jaunes et mordorées sont à peu près les seules recherchées. Au reste, les horticulteurs rattachent ces nombreuses variétés aux quatre sections suivantes : 1° les Unicolores ou pures ; 2° les Ombrées ou Liégeoises, qui réunissent deux couleurs ; 3° les Anglaises, caractérisées par un œil blanc, non circulaire, mais pentagonal ; 4° les Doubles. En raison de leur origine, ces plantes ne redoutent pas le froid de nos hivers ; mais elles craignent l'excès d'humidité. On les cultive soit en pleine terre, soit en pots, ce qui permet de les préserver plus facilement de l'action funeste des longues pluies. On les multiplie principalement de graines. Nous renverrons aux ouvrages spéciaux pour les détails de leur culture.



Primevère Oreille d'ours - Primula auricula
Primevère Oreille d'ours - Primula auricula

Primevère Oreille d'ours - Primula auricula
Primevère Oreille d'ours - Primula auricula

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